Trou après trou dans l'enfer d'Augusta

Depuis 1934, Augusta National est le théâtre de drames, de triomphes et de tragédies. Tout le monde n'atterrit pas dans la Butler Cabin. Certains se perdent dans l'épais rough, dans l'étang au 12 ou dans le bunker vert au 15. Mais à quoi ressemblerait un parcours où l'on jouerait sur chaque trou le pire score de tous les temps ?

Nous avons fouillé dans les archives – le résultat est spectaculaire.
Voici le point le plus bas de chaque trou :

• 1st

9 – Ernie Els, 2016

• 2nd

10 – Sam Byrd, 1948; David Duval, 2006

• 3rd

8 – Douglas B. Clarke, 1980

• 4th

8 – Henrik Stenson, 2011

• 5th

8 – Bill Campbell, 1957; Sam Parks, 1957; Chick Harbert, 1960; Jerry Barber, 1964

• 6th

7 – Jose Maria Olazabal, 1991; Arnold Palmer, 1997; Branden Grace, 2016

• 7th

8 – DeWitt Weaver, 1972; Richard L. Von Tacky Jnr, 1981

• 8th

12 – Frank Walsh, 1935

• 9th

8 – Jack Selby, 1948; Richard Davies, 1963; Clay Ogden, 2006; Luke Donald, 2014

• 10th

9 – Danny Lee, 2009

• 11th

9 – Dow Finsterwald, 1952; Bo Wininger, 1958; William G. Moody III, 1980;  Charles Howell III, 2006; Sandy Lyle, 2017

• 12th

13 – Tom Weiskopf, 1980

• 13th

13 – Tommy Nakajima, 1978

• 14th

8 – Nick Price, 1993

• 15th

13 – Sergio Garcia, 2018

• 16th

11 – Herman Barron, 1950

• 17th

7 – 19 different times, most recently Fred Couples and Ted Potter Jnr, 2013

• 18th

8 – Denny Shute, 1959; Homero Blancas, 1970; Jumbo Ozaki, 1994; Ian Baker-Finch, 1995; Arnold Palmer, 2000; Camilo Villegas, 2007; Henrik Stenson, 2012; Jose Maria Olazabal, 2022

Résultat : 169 coups sur 18 trous

Si l'on additionne ces valeurs maximales individuelles, on obtient 169 coups, répartis sur deux moitiés de neuf trous avec 78 (front nine) et 91 (back nine). Cela donne pas moins de 97 au-dessus du par – un résultat qui n'est jamais apparu dans aucun leaderboard officiel, mais qui constitue aussi, par son absurdité, un monument à l'impitoyabilité d'Augusta.

A titre de comparaison, le score le plus élevé effectivement joué dans un compte-rendu de tour de tournoi a été réalisé par Charles Kunkle, qui a ramené un 95 (+23) au clubhouse en 1956 en tant qu'amateur. En comparaison, ce tour hypothétique ressemble à un cauchemar apocalyptique.

Augusta ne pardonne rien

Ce que cette réflexion montre clairement, c'est qu'Augusta ne pardonne rien. Même les plus grands noms du golf – Palmer, Garcia, Els, Stenson – ont commis ces erreurs. Certaines lors d'un après-midi venteux, d'autres après avoir été trop courageux sur le deuxième coup du 13. Augusta démasque tout le monde. Et c'est ce qui rend le Masters si unique.

Du cauchemar au rêve: -40 

D'ailleurs, le "meilleur" round-ever possible du Masters résulte tout autant de l'addition des meilleurs scores par trou. Résultat ? 32 coups – donc 40 sous le par. Irréaliste ? Bien sûr que oui. Mais comme le montre le 169 au-dessus du par : même l'impossible a sa place dans le jeu.

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