Mais avant d’être une star des réseaux sociaux, elle a connu une autre réalité. Une réalité beaucoup plus dure.

En 2015, la jeune Américaine de 22 ans est invitée au Dubai Ladies Masters, un tournoi prestigieux qui marquait sa première participation professionnelle d’envergure. Pleine d’espoir, elle se retrouve vite dépassée par l’ampleur du moment.

Dans le podcast « Quiet Please! », elle raconte :

« J’ai passé des heures à faire des interviews, à répondre à la presse. J’étais complètement débordée. »

Mais c’est surtout l’accueil des autres joueuses qui l’a profondément blessée. Spiranac évoque un climat de rejet flagrant.

« Sur le practice, quand je suis arrivée pour m’échauffer, les autres filles se sont éloignées. Personne ne voulait taper à côté de moi. »

Encore plus dur, les remarques entendues : « Elles disaient que j’avais obtenu cette invitation grâce à des faveurs sexuelles. J’entendais ça juste à côté de moi. C’était humiliant. »

Marquée à vie par cette expérience, elle confie : « C’est le pire souvenir de ma vie. Je voulais juste être acceptée. J’ai mal joué, j’étais perdue, et j’ai échoué. C’était horrible. »

Une revanche en ligne

Mais ce qui ressemblait à une fin de carrière est devenu un nouveau départ. Paige Spiranac a quitté la compétition pour investir pleinement les réseaux sociaux, où son approche du golf – à la fois technique, accessible et sans filtre – a rapidement séduit.

Première sportive élue « Sexiest Woman Alive » par le magazine Maxim en 2021, elle est aujourd’hui une voix incontournable du golf féminin, engagée pour la santé mentale, l’inclusivité et la liberté d’expression dans un sport encore trop souvent conservateur.

Photo by David Cannon/Getty Images